Lettre ouverte aux Maires de la Drôme

LE COMITE ROMANAIS DE SOUTIEN A JOSE BOVÉ INTERPELLE LES MAIRES DE LA DRÔME

L’échéance des parrainages est fixée à la fin la semaine prochaine. Mesdames et messieurs les Maires, magistrats de votre commune, vous êtes nombreux à ne pas vouloir vous engager dans cette démarche de parrainer un candidat, tant la pression que font pèser sur vous les grands partis vous prive de toute liberté de pensée.

En effet, les candidats de ces grands partis, qui ont déjà obtenu leurs parrainages, culpabilisent les maires des petites communes sur ce qu’ils appellent « le traumatisme de mai 2002 » (J.-M. LE PEN au second tour des présidentielles). Incapables de se remettre en question sur une cohabitation qui a duré cinq ans au cours desquels ils ont fait sauter les repères droite / gauche classiques, ils ont trouvé des coupables tout désignés. Les maires de France, par leur parrainage de tous les candidats, avaient divisé leur électorat favorisant la montée du Front National.

De ce point de vue, leur politique reste indemne de toute attaque. Cette cécité politique a trouvé son paroxysme lors du réferendum sur le Traité Constitutionnel Européen dont le désaveu du 29 mai 2005 a dû, lui aussi,  trouver des coupables : le peuple ignorant.

C'est pourquoi nous vous invitons à reconsidérer la position qui consiste à refuser de parrainer quelque candidat que ce soit pour protester contre le statut de bouc émissaire qu’on pourrait bien encore vous attribuer au lendemain de mai 2007. En effet, adopter la position du rejet de tout parrainage, c’est accepter la culpabilité du premier tour des présidentielles de 2002, ce n’est pas la contester. C’est reconnaître que quelle que soit votre posture d’élus, elle est contestable et indigne d’un système politique fondé sur la représentation. Si, de ce fait, la désignation d’un bouc émissaire a pour fonction de réguler les tensions politiciennes, elle se fait aux dépens de l’exercice de la citoyenneté.

Ne vous trompez pas de combat. Votre honneur d’élus n’est pas à rechercher dans le renoncement à assumer votre fonction de gardien des droits à l’expression de tous les citoyens. Vos vœux pour l’année 2007 ont souvent rappelé que vous n’étiez pas les élus d’une frange de la population, mais bien les élus de tous vos concitoyens. Refusez d’endosser la culpabilité de ceux qui sans scrupules vous manipulent et vous détournent de votre mission.

Nous avons encore une semaine pour croire que vous êtes libres d’exercer votre mandat et nous avons encore une semaine pour croire que nous sommes libres de choisir notre candidat.

Le comité de soutien à la candidature collective de José BOVÉ.