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Romans soutient José Bové
18 février 2007

Le droit du Travail et le Code du Travail

  1. Définition : Le droit du travail est l'ensemble des règles qui régissent les relations entre les employeurs et les travailleurs. Il est une branche du droit privé. Ces règles sont issues de diverses sources, à la fois légales et jurisprudentielles. En France, les principales sont le Code du travail, la jurisprudence de la chambre sociale de la Cour de cassation et des conventions collectives.

Le lien de subordination du salarié vis – à – vis de son employeur

  1. Les attaques contre le droit du travail :

A) par le gouvernement français : « recodification » du Code du Travail, menée depuis 2 ans par le Directeur Général du travail, M. COMBREXELLE, et que le Ministre du Travail, Gérard LARCHER, veut faire passer en Mars 2007 par voie d’ ordonnance selon la procédure des ordonnances de DE VLLEPIN du 4 Août 2005. Rappel : le Code du travail régit la vie professionnelle de 16 millions de salariés en France.

B) par la Commission européenne : dans son livre vert sur la modernisation du droit du travail, sous le prétexte d’ assurer la flexicurité des travailleurs, la Commission entend :

  • Faire modifier les législations nationales et les conventions collectives pour favoriser le passage des CDI vers des CDD ou des contrats de mission plus précaires

  • Accroître la productivité des entreprises sans réfléchir à la responsabilité des chefs d’ entreprise et des actionnaires dans les décisions de la gestion de ces entreprises

  • Remplacer la législation sur la protection de l’ emploi par la prise en charge par les Etats de la perte de revenu des chômeurs

  • Modifier la définition du mot « travailleur » dans le droit communautaire et généraliser celle de travailleur indépendant, surtout dans les déplacements dans l’ UE

  • Séparer les contrats de travail des conditions de travail

  • Favoriser le travail précaire par les agences de travail intérimaire

  • Modifier l’ aménagement du temps de travail pour plus de flexibilité des travailleurs

  1. Les propositions d’ ATTAC à travers son Manifeste : défendre le droit du travail à travers les mesures suivantes :

    • Mesure 41 : élargir la représentation syndicale des travailleurs :

+ renforcement de la représentation des salariés dans les instances de décision au sein des entreprises

+ élargissement du rôle des organisations représentatives des salariés et des usagers de l’ entreprise

+  droit de veto des salariés et de leurs représentants sur les décisions qui les concernent directement en particulier pour les licenciements et les délocalisations.

    • Mesure 79 : sur les salaires

+ répartition équitable des revenus dans l’ entreprise

+ limitation des écarts de salaire entre les hommes et les femmes  pour un travail équivalent

+ reconnaissance et revalorisation des métiers féminins par la révision des conventions collectives

    • Mesure 80 sur les salaires féminins : augmentation de salaire pour les femmes à titre de réparation des discriminations subies, à déterminer sur la base des inégalités salariales.

    • Mesure 81 sur la garantie du revenu selon 2 types d’ options à discuter :

+ revenu garanti en cas de chômage dans le cadre d’ une politique de plein emploi

+ revenu garanti pour assurer l’ autonomie de chacun même s’ il n’ existe pas de plein emploi

    • Mesure 83 sur le temps partiel

+ interdiction de toute embauche à temps partiel

+ interdiction de toute transformation d’ un temps complet en temps partiel à l’ initiative de l’ employeur et contre le vœu du salarié ou de la salariée

    • Mesure 84 sur le salaire minimum européen calculé en pourcentage du PIB

    • Mesure 85 sur la reconnaissance du droit de grève européen et interdiction du lock – out

    • Mesure 86 sur le Comité d’ entreprise européen :

+ renégociation de la directive sur les comités d’ entreprise européens en leur donnant plus de pouvoir

+ présence obligatoire des représentants des salariés dans les Comités d’ administrations des grands groupes européens

    • Mesure 87 sur la responsabilité dans la sous-traitance :

« Instauration, au niveau européen, de la notion d’  « unité économique et sociale » pour rendre les entreprises donneuses d’ ordres responsables des salariés de leurs entreprises sous – traitantes, et pour garantir à tous les mêmes droits. »

    • Mesure 88 sur la renégociation de directive et de règlement de l’ UE :

+ renégociation de la directive européenne 96/71/CE sur le droit du travail

+ renégociation du règlement européen 1408/71 sur la coordination des régimes de sécurité sociale

    • Mesure immédiatement applicable n° 7 :

« Mesures visant à rendre illégaux les accords dérogatoires au Code du travail pour revenir au principe, dit « de faveur », selon lequel tout accord d’ entreprise doit être plus favorable aux salariés que l’ accord de branche, ce dernier devant lui – même leur plus favorable que la loi. »

4) Propositions des comités anti-libéraux : ce que nous voulons : 1 à 29

1. SMIC porté à 1500 euros brut puis 1500 euros nets

2. Les minimas sociaux seront immédiatement augmentés de 300 euros et seront indexés sur le SMIC ; ils deviendront des droits individuels

3. suppression de la dégressivité de l’ indemnisation du chômage

4. indexation des salaires sur les prix

5. Conférence nationale tripartite sur les salaires ; revalorisation générale de 300 euros et rattrapage spécifique pour les femmes à titre de compensation pour les discriminations subies. Idem dans la fonction publique. Réduction de l’ échelle des salaires.

6. création d’ une allocation pour les jeunes en formation ou à la recherche d’ un premier emploi (10 milliards d’ euros)

7. Droit de tous à un service bancaire gratuit ; création d’ un pôle financier public.

8. interdiction des stock – options.

9. Le CDI à temps complet doit devenir la règle ; interdiction du temps partiel et des contrats précaires. Transformation des temps partiels et temps complet et droit d’ intervention des élus du personnel contre le temps partiel imposé.

10. Emplois statutaires dans la Fonction publique et résorbsion de l’ emploi précaire. Aucune embauche sous le SMIC.

11.abrogation conjointe du CNE, du CDE, de la lois sur « les services de proximité » et de la loi sur « l’ égalité des chances »

12. Sous-traitance : responsabilité étendue au donneur d’ ordre. Interdiction de la sous-traitance sans justifications techniques

13. statut des stagiaires

14. nouveau statut du salariat : salaire et droits associés

+ financement mutualisé à la charge des employeurs

+ gestion sous le contrôle des partenaires sociaux et des associations de chômeurs

+ revalorisation du RMI, droits à la formation, à la protection sociale, à  la retraite

+réglementation des procédures de licenciements et des délocalisations

+ droits d’ intervention et droit d’ alerte des salariés étendus

15. interdiction des licenciement en cas de profits boursiers ; contrôle du licenciement pour motif économique

16. droit de veto suspensif des délégués du personnel sur les licenciements et les délocalisations.

17. suspension du licenciement en cas de contestation devant le juge.

18. toute personne doit pouvoir bénéficier d’ un service public pour l’ emploi (monopole du placement)

18bis. Développement de la formation professionnelle (à développer)

  1. contre le projet de directive européenne sur le temps de travail et pour la réduction européenne du temps de travail.

20. nouvelle loi sur la réduction du temps de travail ; remise en cause de l’ annualisation du temps de travail et des heures supplémentaires.

Améliorer le droit du travail :

21. réaffirmation du principe que l’ accord d’ entreprise doit être plus favorable au salarié que l’ accord de branche et que l’ accord de branche doit être plus favorable que la loi. 

22. représentation du personnel crée sur une base géographique et de branches pour les entreprises qui n’ en disposent pas.

23. validation des accords collectifs par la signature d’ organisations syndicales représentant une majorité de salariés.

24. renforcement en effectifs et moyens de l’ inspection du travail.

25. Abrogation des textes qui démantèlent la protection sociale : lois FILLON, décrets BALLADUR - VEIL , loi DOUSTE - BLAZY

26. prise en charge à 100% des soins de santé

27. Pas de retraite en – dessous du SMIC ; droit à la retraite à taux plein à partir de 60 ans sur la base de 37,5 annuités et prise en compte des 10 meilleures années.

28. remise en question des exonérations patronale (22 milliards d’ euros) et augmentation de ces prélèvements.

29. rétablissement des administrateurs salariés de la Sécurité Sociale

Propositions annexes :

114. + demander un moratoire sur l’ AGCS

        + s’ opposer à toute tentative de libéralisation et de régression sociales , type Bolkestein

        + refuser la perspective d’ une zone de libre – échange Euro-atlantique mis en perspective par le PET (=Partenariat Economique Transatlantique)

117. + établir la traçabilité des transactions financières

        + établir la transparence des mouvements de fonds et des patrimoines

        + favoriser un espace judiciaire européen doté d’ un pôle financier ayant accès au secret bancaire       

        + proposer d’ instaurer une hiérarchie des normes du droit international en donnant la prééminence aux normes et exigences sociales.

123. taxe professionnelle assise sur les actifs matériels et  financiers ou sur l’ excédent brut d’ exploitation et les excédents financiers des entreprises. Augmentation de l’ impôt sur les sociétés.

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Commentaires
G
Dans toute opération boursière il y a des petits porteurs qui risquent d'être spoliés, parfois même des gros que nous n'allons pas plaindre. Dans tous les cas il me semble que c'est aux banques de payer pour les pauvres naïfs à qui on a fait miroiter la possibilité de gagner de l'argent sans travailler.<br /> <br /> On peut donc déplorer le sort des petits porteurs de 1900 en dépit du fait que l'argent qu'ils pouvaient espérer tirer de leur placement provenait de la sueur des ouvriers et des paysans russes : l'argent ne pousse pas tout seul dans la terre, il ne "travaille" pas.<br /> Les paysans russes de l'époque étaient bien plus misérables que les paysans français, et parmi ces derniers ce ne sont pas les plus pauvres qui pouvaient placer des économies. Rappelons que la paysannerie de l'époque comptait un grand nombre de journaliers, de salariés agricoles, de métayers...<br /> <br /> Mais au nom de quoi le peuple russe devrait-il payer quoi que ce soit aux descendants de ceux qui avaient souscrit à l'emprunt ? N'est-il pas davantage fondé à demander réparation aux états qui, après 1917, sont intervenus militairement contre la république des Soviets, entretenant la guerre civile ?<br /> <br /> Cela se passera de nouveau si le Brésil, le Venezuela ou le Mali décident demain de ne plus rembourser la dette qui les saigne. Quand les puissances impérialistes se soucient aujourd'hui de l'emprunt russe, elles veulent tout simplement donner un avertissement aux peuples du tiers monde, lui signifier que le Capital n'oublie jamais ses créances.<br /> <br /> Je suis un peu surpris de trouver sur un site altermondialiste la défense des placements financiers et celle de l'héritage...
F
Gérard la douleur t'égare : les petits porteurs d'emprunts russes vivaient une époque ou il n'y avait pas de retraite, et avec quelques emprunts russes à 4,5% ils prévoyaient le jour ou ils seraient trop vieux pour travailler la terre ou la vigne. Qui a pu te parler de capitalisme sauvage ?? en 1900 ?? Regarde donc des photos de 1900 : ils ont l'air terribles les agriculteurs et les viticulteurs de cette époque : DE VRAIS CAPITALISTES SAUVAGES .... spéculateurs sauvages.
G
Ceux qui ont été "spoliés" par les odieux bolchéviques en 1917 sont pour partie, mais pas seulement, des petits épargnants qui ont tenté de jouer le jeu du capitalisme sauvage du début du XX° siècle, à savoir faire prospérer leurs économies sur le dos des moujiks et des prolétaires russes. Mais au jeu de la Finance on ne gagne pas à tous les coups !<br /> Réclamer aujourd'hui le remboursement de l'emprunt russe pour les arrières petits héritiers des spéculateurs malchanceux, pas question !<br /> Revendiquons plutôt l'abolition de la dette actuelle du tiers monde, le non remboursement de l'emprunt Brésilien, Mexicain, Africain... Quitte à spolier les spéculateurs des pays riches.
B
Qui ont été plaçés principalement auprés des gens de la terre au début du siécle. Toutes les économies de ces travailleurs de la terre n'ont jamais été remboursées (ou si peu) Certains se sont suicidés. Toute l'épargne française a ainsi disparu et des milliers de familles se sont retouvées ruinées, sans espoir d'avoir une petite épargne pour la retraite. Ce scandale doit cesser car la Russie d'aujourd'hui est riche en milliards de dollars avec son gaz et son pétrole. Il faut que tous les agriculteurs, éleveurs, viticulteurs, principaux spoliés avec les emprunts russes crient que ça suffit !
Romans soutient José Bové
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